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Les Grands Catéchèses

Présentation, traduction et notes par Florence de Montleau Précédée d’une étude de Julien Leroy sur le monachisme stoudite
Théodore Stoudite (759-826) est né à Constantinople dans une famille de hauts fonctionnaires de la cour impériale. Entré dans le monastère où son oncle est higoumène, il le remplace à cette charge en 794 au Saccoudion, charge qu’il conservera lorsque l’impératrice lui confiera, en 799, le monastère du Stoudios, dans la capitale même (d’où son nom de Stoudite). Durant le grand conflit politico-religieux qui déchira l’Orient pendant près d’un siècle, il fut, en théologien éclairé et engagé, un ardent défenseur des images, prônant toujours l’indépendance du pouvoir spirituel face au pouvoir impérial, ce qui lui valut d’être exilé à trois reprises et de mourir en exil. Les quatre-vingt-sept « Grandes catéchèses » traduites ici pour la première fois en français montrent, à travers ces entretiens familiers, un Théodore soucieux de la formation spirituelle de sa communauté, possédant un sens aigu de la valeur de la vie cénobitique et très attaché à une véritable spiritualité du travail. La réforme qu’il commence alors exercera une influence considérable et persistante sur le monachisme oriental (byzantin et slave). L’historien peut découvrir dans ces textes tout un pan la vie religieuse et sociale en Bithynie et à Byzance au tournant des VIIIe et IXe siècles.