Hymne sur le Jêune
Né à Nisibe, à la frontière de la Turquie et de la Syrie, vers 306, d’une famille chrétienne, et baptisé à l’âge adulte, Éphrem sert l’Église locale comme diacre et responsable de la catéchèse, sous la direction de quatre évêques remarquables. Il mourra à Édesse en 373, au cours d’une épidémie de peste, victime, très probablement, de son dévouement auprès des malades.
Son œuvre comprend des commentaires bibliques, des écrits en prose ; mais c’est surtout à travers ses compositions poétiques, instrument adéquat pour exprimer le Mystère sans le limiter ni l’enfermer, qu’Éphrem a exhorté les « fidèles à s’engager sur les voies de l’expérience spirituelle, les encourageant à progresser, tout en les mettant en garde contre les dangers et les tentations de la route » [Introduction, p.22].
Avec celui qui fut surnommé à juste titre « La harpe du Saint-Esprit », découvrons le Dieu caché, mais manifesté en Jésus ; divin, mais tellement humain en son Fils jeûnant quarante jours au désert. « Voici le jeûne du Premier-né, commencement de ses exploits. [...] Voici le jeûne exaltant que le Premier-né a fait rayonner pour exalter les humbles. » [Hymne I,1.2]